Bah, je sais pas c'était beaucoup moins bon que dans mes souvenirs. Esthétiquement d'abord, j'ai trouvé le film très décevant, et même assez quelconque.
Le scénario et l'ambiance ne m'ont pas convaincu outre mesure : le suspens est quasi absent et le film est trop lisible, trop prévisible. Quant à l'ambiance générale (pour moi, le gros plus chez Hitchcock), rien de transcendant encore à mes yeux, on est très loin de Vertigo ou Psychose.
Cela dit, loin de moi l'idée de crier à la daube : Stewart est énorme (même s'il fait du Stewart quoi) et une scène géniale : celle du concert.
C'est vrai que c'est pas pareil niveau ambiance générale que dans d'autres Hitchcock, j'ai pensé la même chose. Il est très différent.
En revanche contrairement à toi, ça m'a pas gêné. Je me suis pas ennuyé. j'ai beaucoup aimé le scénario, et je l'ai pas trouvé si prévisible que ça. C'était d'ailleurs assez rythmé, les scènes duraient moins en longueur que dans d'autres Hitchcock. Ça participe peut-être de la différence d'ambiance qu'on peut voir dans d'autres de ses films, en faveur d'un rythme un peu plus rapide.
Oui j'ai trouve Stewart vraiment parfait aussi
Énorme déception, pourtant j'en gardais le (très vague) souvenir d'un film de la trempe de North by Northwest. Aussi inattendu cela puisse-t-il paraître, le problème majeur de L'Homme qui en savait trop, c'est son scénario : il ne va nulle part. Tout est trop mécanique, trop assisté dans le récit de Hitchcock, jusqu'à créer à plusieurs reprises des révélations ou sous-intrigues quasiment ridicules. Ça manque cruellement d'âme.
Fort heureusement, le père Alfred a toujours son sens du rythme impeccable, donc le film n'ennuie jamais. On se questionne juste sur l'intérêt de telle ou telle péripétie, voire même sa cohérence dans le scénario, qui vraiment ne tient pas debout. Pourtant, ça n'est pas les très bonnes séquences qui manquent, proposant une réelle tension, une vraie alchimie, mais l'ensemble ne prend pas. Retenons tout de même l'exceptionnelle scène "sur-Hitchcockienne" au Royal Albert Hall.
Ce qui est curieux c'est qu'on ne retrouve pas forcément le même soin. Evidemment il y a toujours quelques plans somptueux made in Hitchcock, mais on est un peu interloqué devant cet usage abusif et ridicule des la transparence dans les plans (quand une image est projetée derrière les comédiens), notamment au Maroc. L'authenticité du film en prend un coup, car si ça n'est pas choquant quand il s'agit de filmer une séquence en voiture, avoir deux pauvres comédiens qui marchent devant un écran, c'est vraiment pas jouasse. Je ne saisis pas l'intention d'Hitchcock, si ce n'est une volonté de faire le film au maximum en studio. Mais c'est moche ! Le reste de la réalisation est plus sobre finalement, à part ces fameux plans Hitchcokiens qui surnagent. C'est vraiment très curieux car le film ne décolle jamais (malgré la séquence du Royal Albert Hall), puis on se concentre bêtement sur des détails complètement cons et anodins qui pourtant gâchent l'expérience (un bruitage d'avion à réaction sur un avion à hélice, sérieusement ?).
C'est vraiment décevant, on a l'impression que rien n'avance, ni chez Hitchcock, ni chez Stewart qui tourne en rond, ni chez Doris Day qui n'est pas forcément à la hauteur de ce genre de rôle comme l'auraient pu être Grace Kelly ou Kim Novac. Mais ça se regarde tout de même, comme un bon petit film de suspens, mais on est en droit d'attendre largement mieux d'Hitchcock. Je ne saisis vraiment pas cet échec scénaristique.
J'ai pas grand chose à ajouter à ce que dit Schaffer, c'est quand même assez poussif pour un Hitchcock. Ceci dit j'ai rien de spécial contre Doris Day .
