Bound for the Fields, the Mountains, and the Seacoast

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Commentaires
20/11/2016 12:27:15
(existe aussi en version couleur)
19/04/2020 17:11:53

Si ça peut donner envie à certains c'est une des dernières production de Art Theater Guild.

Sinon bien entendu que c'était génial, je suis même un peu triste de m'être arrêté, comme beaucoup, à son film qui a tellement fait parler de lui pour son caractère "exotique" Hausu.  

Ça me donne cette impression (et je m'en veux aussi pour ça) d'avoir découvert Nobuhiko Ôbayashi et de m'être dit "C'est rigolo ce qu'il fait mais bon je vois pas l’intérêt de creuser son oeuvre d'avantage" et je la creuse 6 ans après, surtout que ses films sont très facilement trouvables en plus. 

Je vais même rajouter une couche pour donner envie à ceux qui ont commencé et terminé par Hausu de voir impérativement celui-ci parce que les fans de Wes Anderson ne seront pas vraiment dépaysés, si vous avez aimés Moonrise Kingdom avec ces petits gosses qui se font la guerre, qui tombent amoureux, qui en font baver aux adultes ce film est fait pour vous! 

Il y a souvent cette symétrie de l'espace où les personnages ne donnent l'impression de se déplacer que dans deux axes bien précis : face caméra ou dans une ligne horizontale. 

Les délires kitsch de Hausu ne sont pas présent ici (à un ou deux moments tout au plus) on est placé dans un univers réaliste, une ville portuaire peu avant la seconde guerre mondiale, ce qui n'empêche pas le film d'être très dynamique, dynamisme qui cette fois ci ne passe pas par une esthétique kaleidoscopique au-quelle on pourrait s'attendre de sa part mais par le point de vu adopté : celui d'un jeune gosse encore à l'école qui regarde le monde à travers ses jumelles ( ses premières rencontres se feront par ce biais là) : on a cette caractéristique de la caricature des personnages de Hausu, alors autant les enfants sont plein de cette candeur juvénile à l'heure des premiers amours, des disputes et rivalités, les adultes sont plus excentriques ou on des traits de caractères beaucoup plus prononcés (faut juste voir la tronche du soldat japonais, on dirait un homme taillé dans du marbre tant il est sévère et rigide).


Et je finirais par dire qu'on retrouve cet amour pour le lieu et ses personnages qui y vivent qui me plait tant, faut voir cette course des enfants à travers les ruelles, les magasins, les temples...c'est vraiment beau et touchant. Combiné à la partition de Nobuhiko Ôbayashi himself avec ses petites notes de berceuses, on a l'impression de vivre un rêve éveillé.


Pour contre-balancer mon énorme enthousiasme je dirais juste qu'il y a un moment pendant 20 bonnes minutes ou j'ai complètement décroché pour repartir de plus belle par la suite mais je le trouve un petit long ce film.


Il y a deux versions en effet, la noir et blanc est l'originale, si certains veulent tenter la couleur voir ce que ça vaut!


Et puis il y a le plus beau "Kawai" de la terre :coeur:

Message édité
16/05/2020 15:10:10

Hélas, Moonrise Kingdom est le Wes Anderson que j'aime le moins. :hap:


Les gosses à forte dose j'ai du mal donc toute la partie avec les jeux, duels et bagarres, et le sauvetage final ça ne m'intéresse que très peu. Surtout quand tout le monde traite la seule femme du film comme un prix. C'est d'autant plus flagrant que l'actrice n'est clairement pas là pour ses talents de comédienne.


Alors ok c'est pas la première fois, ni la dernière, qu'on mêle l'effort de guerre japonais et la frustration sexuelle (j'adore Hanagatami par exemple) mais là j'ai du mal à le supporter puisque les personnages n'existent pas vraiment en dehors de ce prisme et qu'en plus, comme dit plus haut, je ne supporte pas trop ces morveux. :hap:

16/05/2020 15:16:06

Après, j'ai oublié de le mentionner, mais je mets la moyenne parce que formellement c'est magnifique, y a rien à dire. Et même si la dernière séquence m'a laissé de marbre, visuellement son apogée prend quand même aux tripes

16/05/2020 19:22:35

C'est marrant, il y a une version couleur et une version noir et blanc. Je trouve cette dernière moins attrayante, les blancs écrasés ça donne vraiment un rendu étrange. Après dans les deux cas, j'ai souvent du mal avec la rigidité formelle des films de l'ATG. Ein citait Wes Anderson pour d'autres raisons, mais j'ai l'impression que la comparaison vaut aussi esthétiquement (au vu de la bande-annonce de The French Dispatch). J'ai l'impression d'un placement minutieux d'éléments dans un cadre pour avoir un beau rendu géométrique mais qui mène à une certaine abstraction de qui est présenté. Mais bon je dis ça en me basant sur une une bande-annonce et une galerie pour ce film.

16/05/2020 21:47:37

Entre des gosses qui la traite comme un trophée de guerre à leur petit niveau (et c'est mignon quoi, mais j'ai bien compris que les mioches c'est pas ton truc :hap: ) ou des vilains types qui veulent la prostituer, la vision de récompense à s’approprier pour soit n'est pas la même.. On voit bien cette réinterprétation des actes adultes par des enfants qui voient la chose de manière innocente.

Alors oui je pense que pour le coup Obayashi a juste du lui dire d'être mignonne devant la caméra et de parler avec une voix trop kawaii mais je me mets à la place du petit Hayashi Yasufumi, je serai raide dingue aussi :hap:


Oui il y a un rendu géométrique comme tu le dis Shanghai, c'est surtout visible dans ces moments avec une disposition très horizontale, on croirait voir des personnages statués rien que dans leur position, d'ailleurs ils en jouent un peu dans la dernière partie pour tromper les méchants.