Pendant toutes les séquences de course, deux jeunes sur ma rangée filmaient ces passages sur leur portable.
C'était pas gênant car ça ne produisait pas de lumière, mais là, j'ai pas bien vu l'intérêt de la chose ... Je pense qu'ils prendront leur pied en allant directement au Mans.
Je viens d'apprendre que les décors des stands auraient été apparemment faits de toutes pièces. C'est complètement fou, j'aurai juré qu'ils avaient tourné sur place (vu qu'ils avaient également tourner quelques scènes pas loin de la cathédrale du Mans). En tous cas, c'est vraiment hyper fidèle, je n'ai même pas pu vu la différence.
Par contre, petite couille à un moment donné du film, on voit Christian Bale qui part à pied en pleine nuit du centre-ville du Mans jusqu'au circuit. En tant qu'ancien Manceau, je m'insurge car ça prend environ 3h à pied de faire ce trajet. Autant dire qu'il aurait dû ne pas être très frais pour la course du lendemain.
Ca m a un peu gavé parce que d une part, la mécanique et l automobile, ce n est pas ma came (et j ai un parent proche à fond dedans, pas faute d avoir grandi un peu avec) et d autre part je suis pas particulièrement fan des acteurs principaux sans dire que je ne les aime pas. Surtout qu il y a très peu de personnages secondaires réellement développés pour alimenter un univers, chacun est à sa place afin de stimuler au maximum le récit, et aucun personnage tertiaire n affirme vraiment de personnalité. C est pas forcément un mal, mais quand on n est pas client comme moi de voir 90% de Bale et/ou Damon, y a de quoi être dégoûté.
Mais après le film est impressionnant sur la course et tout. J adhère pas du tout au gamin américain par contre.
Sinon, le titre original m a fait croire un affrontement entre Damon et Bale (un duo de vedettes à l affiche, un vs dans le titre, des courses), donc pour le coup je préfère le titre français.Message édité
Deux autres reproches que je pourrais faire, c'est un sérieux manque de plan large, j'ai l'impression qu'en dehors du circuit du mans, on est pas mal étouffé (à cause de la reconstruction en studio et du film typé décors anciens ?) et qu'en fait, le film préfère évacuer tout développement possible sur la condition sociale et les difficultés financière du perso de Bale (avec quelques conflits conjugaux plutôt expédié).
En fait, le film choisit de très peu développer ses persos pour se concentrer sur Le Mans et après, y a cette fin "histoire vraie" avec photo des vraies personnes, ce qui sonne plutôt faux, parce que les personnages sont hyper dépouillés de leur background.
Celui de Matt Damon n'existe que pour Le Mans, en plus, il a pas de famille, pas de femme, pas de maison, juste un ami et un lieu de travail présenté de manière vague. Pour le coup, ça nuit un peu au suspense, comme quoi la société du perso de Damon est en jeu, vu qu'on ne sait en fait pas grand chose de lui, si ce n'est son amour de la course (qui sera toujours là, avec ou sans sa société)
Une fort belle surprise pour moi qui ne m’intéresse absolument pas à tout ce qui touche au sport automobile. Le film repose sur une structure classique mais ô combien efficace, centrée autour d’un accomplissement final à concrétiser. C’est très bien emmené, rythmé efficacement et jamais chiant malgré la longueur certaine. Non seulement le film s’attire un capital sympathie certain grâce à son ton, souvent léger et ne cédant que rarement au pathos, mais le duo Damon/Bale développe une vraie alchimie palpable à l’écran. Le second est parfois à la limite de son jeu “à performance” actuelle, mais s’en sort fort bien, probablement parce que c’est à la fois le personnage le plus drôle et le plus touchant du lot.
Le film a de plus le mérite de traiter son sujet avec intelligence. On n’est pas dans quelque chose de manichéen ou la simple célébration du dépassement de soi ou que sais-je, le scénario reste lucide sur ses enjeux et l’énorme machine industrielle et commerciale à l’oeuvre derrière la seule recherche de performance. Quelque part, ça m’a fait penser à Rocky avec ce sportif populaire qui se retrouve un peu bouc émissaire de la machine à rêve américaine pour qui seule l’image importe.
Mangold fait un super bon boulot de mise en scène, il utilise à merveille son format pour donner de l’ampleur à sa fresque historique, et pour dynamiser à fond le mouvement lors des scènes de courses en utilisant à merveille l’horizontalité de l’image. C’est vraiment du beau cinéma classique, qui n’a aucune ambition de réinventer quoi que ce soit mais fait tout ce qu’il ambitionne de faire avec grande classe.
Je n’ai vraiment rien à redire, si ce n’est que l’angle familial, pas forcément mal traité, me semble un peu hors de propos et inutile au développement d’ensemble.
