Sinon j'ai trouvé le film très beau dans son mouvement interne, que je trouve intelligemment construit. Partir d'un élément sensible (exploration de l'arrière-pays), s'attacher à un destin particulier et tirer par ce biais le fil de ce monde enfui/enfoui jusqu'à retrouver une mémoire qui en fait n'est pas qu'une mémoire, et du coup faire advenir et le souvenir et ce qu'il reste de la permanence de ce monde qu'on pensait jusque là -à tort- tout à fait éteint, c'est quelque chose de très émouvant et c'est filmé avec beaucoup de pudeur. Ca m'évoque vraiment le roman "Miette" de Pierre Bergougnioux que j'ai lu l'année dernière et qui travaille aussi à sa manière l'évocation par l'absence, mais sans acter comme ici un sentiment de survivance, même ténu.
Juste par curiosité (parce que je n'ai pas forcément envie de savoir la part d'écrit et de spontané dans le récit) mais vu que les AD de l'Ardèche sont remerciées, vous leur avez pitché le projet pour qu'ils vous accompagnent dans la recherche ou vous aviez déjà fait un peu de généalogie et vous saviez où chercher ?
Message éditéréponse de Blaise :
"Merci beaucoup pour ton retour !
Pour le site des AD, c'est l'ancienne proprio de la maison (Catherine Ouvrard que le promeneur contacte par mail dans le film) qui nous a conseillé d'aller y chercher le nom de F. Fillit ; après ça tout était accessible gratuitement et facilement, donc on n'a pas eu besoin de contacter les AD pour trouver tous les documents.
J'ai juste montré cette étape plus tôt dans le film pour séquencer un peu la recherche, pcq j'avais peur que le récit devienne trop confus en faisant apparaître deux grosses infos d'un coup dans le mail de C. Ouvrard (les AD le conseil de contacter le voisin)"
D'accord ok ! Je posais la question notamment parce que la démarche du film n'est pas si loin de ce qu'on retrouve depuis quelques années dans les milieux archivistiques, à savoir une attention accrue aux archives orales (et donc aux témoignages oraux). Sous cet angle le projet aurait pu avoir été accompagné par les AD.
Une autre réflexion qui me vient en passant mais du coup j'imagine que le double sens du titre du film n'est pas accidentel ?
C'est-à-dire que c'est à la fois un film sur le fantôme du hameau et sur "l'être-fantôme" du hameau.
Message éditéD'accord ok ! Je posais la question notamment parce que la démarche du film n'est pas si loin de ce qu'on retrouve depuis quelques années dans les milieux archivistiques, à savoir une attention accrue aux archives orales (et donc aux témoignages oraux). Sous cet angle le projet aurait pu avoir été accompagné par les AD.
Une autre réflexion qui me vient en passant mais du coup j'imagine que le double sens du titre du film n'est pas accidentel ?
C'est-à-dire que c'est à la fois un film sur le fantôme du hameau et sur "l'être-fantôme" du hameau.
Message édité
réponse de Blaise : "Pas accidentel non, même si pas hyper réfléchi non plus 😊 l'idée du film comme une histoire de fantômes est venue tout de suite donc le titre est venu avec, avec l'envie que ça reste au singulier pour que chaque personnage du film (personne ou lieu ou autre) puisse y être attaché, mais j'ai jamais précisément décidé de qui ou quoi était un fantôme là -dedans"
Du coup Melaine a un rôle dans le film ? Dans la liste !
Melaine ce bg qui n'enlève même pas sa casquette pour dormir
.