Que d'imperfections, mais parfois les imperfections sont sublimes.
Là où beaucoup de films du genre partent d'une romance et tentent de faire passer une réflexion plus profonde en cours de film, Mari Okoda fait ici exactement l'inverse. Partant d'une situation de départ compliquée de ville perdue dans le temps et l'espace et d'une intrigue tournant autour d'une enfant sacrifiée, non sans rappeler "Ceux qui partent d'Omelas" (probablement la nouvelle de philosophie morale la plus célèbre du siècle dernier), elle abandonne finalement toute réflexion morale pour faire passer des messages simples et clichés sur l'amour et la volonté de vivre.
Ce pari audacieux handicape atrocement le film dans sa narration. Très difficile à suivre dans sa première partie, il peut décevoir dans la seconde par sa simplicité à la limite du cliché. Mais c'est justement la dimension banale de son message au milieu d'enjeu si importants qui le rend si fort pour certaine personnes qui le défendent tant sur internet.
Beaucoup le trouveront banal, certains comme moi reconnaitrons ses intentions, mais pour quelques-uns il sera le film leur ayant sauvé la vie. Rien que pour l'existence de cette dernière catégorie, je ne peux mettre une mauvaise note. Trop rare sont les films qui influencent réellement la vie de spectateurs.
Dernier film de la réalisatrice du très bon Maquia, Maboroshi prend un point de vue plutôt original avec cette idée d’une ville prisonnière dans le temps. C’est assez poétique et ça permet au film de développer une dimension onirique assez immersive. On aime contempler ces beaux paysages industriels figés, ces cieux déchirés, il y a un vrai sens de l’atmosphère visuelle et la musique accompagne très agréablement tout ça. Il y a quelque chose de Shinkai dans ce mélange entre contemplation, crises exisentialo-spatio temporelles et romance adolescente.
Le film jongle avec de très belles idées philosophiques (c’est littéralement la caverne de Platon) mais n’en fait pas grand chose de consistant. C’est avant tout un “vibe movie” et une histoire d’amour ma foi très plaisant à suivre, qui donne suffisamment de substance à ses personnages pour se laisser suivre même si ça ne m’a pas bouleversé non plus.
Que d'imperfections, mais parfois les imperfections sont sublimes.
Là où beaucoup de films du genre partent d'une romance et tentent de faire passer une réflexion plus profonde en cours de film, Mari Okoda fait ici exactement l'inverse. Partant d'une situation de départ compliquée de ville perdue dans le temps et l'espace et d'une intrigue tournant autour d'une enfant sacrifiée, non sans rappeler "Ceux qui partent d'Omelas" (probablement la nouvelle de philosophie morale la plus célèbre du siècle dernier), elle abandonne finalement toute réflexion morale pour faire passer des messages simples et clichés sur l'amour et la volonté de vivre.
Ce pari audacieux handicape atrocement le film dans sa narration. Très difficile à suivre dans sa première partie, il peut décevoir dans la seconde par sa simplicité à la limite du cliché. Mais c'est justement la dimension banale de son message au milieu d'enjeu si importants qui le rend si fort pour certaine personnes qui le défendent tant sur internet.
Beaucoup le trouveront banal, certains comme moi reconnaitrons ses intentions, mais pour quelques-uns il sera le film leur ayant sauvé la vie. Rien que pour l'existence de cette dernière catégorie, je ne peux mettre une mauvaise note. Trop rare sont les films qui influencent réellement la vie de spectateurs.