Le dispositif du film écrase totalement son sujet. La médiation de Sepideh Farsi, omniprésente, n'apporte rien : au contraire, elle met une distance supplémentaire avec la réalité que la cinéaste aimerait capturer, elle la diffracte avec un biais finalement tout autant eurocentré que le nôtre. Reste l'incroyable Fatma Hassouna que le film a la bonne idée de ne pas trop fétichiser en figure de la résilience palestinienne. Au final, ce sont ses montages et ses photos à elle qui m'ont le plus touché parce qu'ils offrent une prise beaucoup plus directe et sensible avec Gaza.
C'est con puisque ce mauvais film gâche son sujet, l'émouvante Fatma (ou Fatem ?) Hassona.