Je sais pas encore si je vais pas monter vers un 8,5...En tout cas un très bon film, conte passionnant sans morale lourdingue et avec une mise en scène très réussie.
Certainement mon prochain Mizoguchi, j'avais beaucoup aimé son conte des chrysanthèmes tardifs. Et c'est vrai que la galerie donne envie, visuellement ça a l'air de poutrer!
Revu le film et en prime l'analyse de Jean Douchet, l'art de Kenji Mizoguchi. Superbe analyse vraiment, j'ai appris beaucoup et je me rends encore plus compte du génie de Mizoguchi.
Je ne cacherai pas une petite déception pour ce Kenji Mizoguchi après la claque que fut les Amants Crucifiés. Là où l'exagération poétique s'épanouissait pleinement dans la tragédie romantique, où elle épousait parfaitement les formes du mélodrame dans les Amants crucifiés, elle se prête moins aux deux récits allégoriques des Contes de la Lune vague après la pluie. Le film est inégal, les deux contes ne se valent pas, malgré leur thématique commune : c'est du vice et de la tentation dont parle ici Mizoguchi, tentation de la stature sociale (le récit du paysan qui voulait devenir samourai) ou tentation du profit et de la chair (c'est le deuxième conte, nettement au-dessus du premier).
Si les deux histoires se dévoilent en parallèle, et qu'elles se croisent, la première est très décevante parce que la parabole est grossière, sans subtilité aucune, et que le personnage est insupportable. La seconde, en revanche, ne peut qu'éblouir par son onirisme, et elle donne au film ses plus beaux plans. Je découvre ici un Mizoguchi à la fois plus moraliste et plus dynamique dans sa mise en scène, loin du classicisme formel des Amants crucifiés.
Après, ne nous méprenons pas, ça reste un beau film, mais je m'attendais à un peu mieux. Le prochain sera l'Intendant Sanshô.
Je me sens vraiment frustré, car j'ai trouvé ces Contes de la lune vague après la pluie absolument exceptionnels, mais qu'une barrière était dressée entre eux et moi, barrière que je n'ai su franchir qu'à l'occasion de quelques scènes, mais pas durant le film entier. J'aurais voulu adorer ce qui me semble être un pur chef d'oeuvre, mais je me suis contenté de l'apprécier, en n'étant que trop rarement touché... Le cinéma de Mizoguchi a tout pour me plaire, mais il y a un petit quelque chose qui coince et que je ne saurais expliquer... En espérant que je parviendrai à traverser complètement cette frontière et à être réceptif à tout ce que souhaite faire passer le cinéaste lorsque je regarderai le si réputé L'Intendant Sanshô, mon prochain Mizoguchi.
cinemartic Si c'était juste un screen qui avait une différence de 2 pixels (comme c'est le cas pour la galerie de La vie d'Oharu) mais qu'à côté de ça elle est impeccable, je trouve pas ça cool de la refaire entièrement sans demander. Je trouverais ça plus correct de retailler le screen défaillant et d'ensuite re-remplir la galerie. Enfin si une de mes galeries est vidée pour un micro-problème comme ça et que je l'aimais bien, j'aurai pas de scrupule à la remettre.
Même si c/est tout aussi mérité