Unconscious London Strata

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Commentaires
27/01/2015 15:39:10
1000e court noté ! :)

Qui d'autre que ce génie de Stan Brakhage pour célébrer ce chiffre ?

L'utilisation d'images issues du monde réel (par opposition à tout son travail sur pellicule) rend certes son travail moins sensitif, moins poétique, mais le rend plus évocateur, presque onirique. On pourrait passer des heures à essayer de décrypter ces images, entre rush manqués et kaléidoscope cinématographique. Mais, comme toujours, on préfèrera se laisser bercer par la fascination qu'exerce ce film sur nous et par les pérégrinations de l'âme que provoque l'émerveillement de nos yeux.
26/09/2019 22:04:36
Vu avec l'album Mark Hollis en accompagnement musical, c'était sublime.
26/09/2019 22:26:01
:(

On va relancer le débat sur la B.O. là. Le court a été conçu sans son, donc pourquoi en ajouter une à ta guise ? Est-ce que tu changes la B.O. des autres films ? Est-ce que tu fais un ré-étalonnage ou un remontage ? Ajouter arbitrairement une B.O., c'est aller contre la volonté du réalisateur et dénaturer un peu plus l'oeuvre.

Je dis "un peu plus" parce que si on est tatillon, il y a déjà plein de changements entre les conditions de visionnage, le matériel utilisé, le travail de l'éditeur etc...

Alors, bien sûr, je comprends tout à fait qu'on puisse mieux apprécier l'oeuvre de cette manière. Mais le procédé me semble vraiment à proscrire. C'est comme si le Louvre faisait des retouches couleur à la Joconde ou qu'on rajoutait un bras à la Venus de Milo.
26/09/2019 23:04:38
Ça n'a rien à voir un film dit classique et du cinéma expérimental abstrait donc je ne vois pas en quoi la comparaison est pertinente.
Je ne sais pas si Brakhage voulait que ses films soient vus sans son mais en ce qui me concerne comme c'est de l'abstrait je trouve que ça se prête parfaitement à un accompagnement musical quand il n'y a pas de son.
Ensuite j'ai aucun problème à regarder ses films de quelques minutes sans son mais quand il s'agit de films de plusieurs dizaine de minutes j'e me sens obligé d'utiliser de la musique, l'expérience n'en est que plus agréable pour moi et selon la musique choisie l'expérience change et le ressentie également et c'est ce qui me plaît.
Il m'arrive également de regarder des films sonores sans son, l'expérience est différente et je trouve ça très intéressant, non franchement je vois pas l'intérêt de proscrire une pratique, les gens regardent leurs films comme ils le veulent tant que ça ne gâche pas l'expérience des autres.
27/09/2019 00:09:12
Je pense que le cinéma a la nature d un spectacle qui peut prendre différentes variantes et pas mal métamorphoser le film.

Je pense aux nanars, qui sont une déformation dans nos attentes par rapport à ce que le film cherche, c est plutôt des films qui sont remodelés en général, pour y trouver de nouvelle qualité.
Il y a aussi les cinés concerts, les films muets aux diverses BO et le spectacle du Rocky Horror Picture Show ou encore les procédés de relief et de 4d.
Sans parler des sous titres et des doublages.

En tout cas pour reprendre l exemple de la Joconde, je ne suis pas sûr que la peinture a été conçue pour être vue aux premières loges du plus important musée du monde.

En tout cas, la question de la BO, c est aussi le rapport du spectacteur au silence à remettre en question.

En clair, difficile d avoir un débat sans trop partir dans tous les sens.Message édité
27/09/2019 00:24:37
En fait, la discussion serait plus intéressante si vous parlez de vos choix de sound design dans le Brakhage au lieu de tout de suite partir sur la question existentielle.
Qu est ce que Brakhage produit avec le silence ou l album musical en question ?

Je n ai pas vu le court, mais je suppose que le silence rend un court plus difficile à accrocher car les images seront moins rapides à assimiler (càd que les plans paraîtront plus courts qu avec de la musique) mais en revanche si on y accroche, ça devient un attachement très personnel et alors les plans paraîtront bien plus long avec le silence, car il n y a aucun son pour dicter un tempo, c est le cerveau humain qui doit constamment le créer et donc faire plus d efforr en regardant le film plan par plan.

Après les films sans son, ça fait appel à une discipline de montage très rarement enseignée. Et aujourd hui, avec notre rapport à la télé et au téléphone, on ne peut plus voir normalement un film sans son sans se dire qu il y a un problème. Et c est pareil pour les conditions de lieu de visionnage.

Le film silencieux a très clairement vieilli par rapport aux habitudes du spectateur d aujourd hui. Et ceci même si ce sont des courts qui tranchaient avec le spectateur commun de leur époque.