Notes
Touki Bouki
Djibril Diop Mambéty - 1973
Je comptais écrire un bel avis sur le film et puis je vois que tu en as déjà fait un Shanghai (chose rare il me semble) et je pense vraiment la même chose que toi surtout pour l'immersion dans ce petit village "Pour continuer sur les personnages, Botan Doro est, d'après mes souvenirs, le seul film de Kaidan qui accorde une réelle importance aux habitants du village/quartier. Cela ajoute un gros plus par rapport aux autres films du genre tant pour l'histoire que pour l'ambiance. En effet, ceux-ci vont se battre à l'aide de prières pour repousser les fantômes et ainsi sauver Shinzaburo, pour l'éducation de leurs enfants. Et grâce à cette présence des habitants, le village prend vie et le film devient immersif. Cette immersion elle passe aussi, par exemple, par quelques plans où on les voit se cacher sous leurs couvertures quand l'un des leur passe dans la rue pour annoncer le couvre-feu, moment où les fantômes d'Otsuyu et de sa servante arrivent. C'est très simple mais sur moi ça fonctionne totalement."
L'histoire est évidemment assez classique, ça a beau être mon premier Keidan Eiga (eiga = film ?) c'est le genre que j'apprécie le plus dans la littérature japonaise et mes mangas favoris abordent aussi le monde des esprits vengeurs/entre la barrière terrestre et "l'autre monde" : D'ailleurs si tu apprécies la lecture de mangas je conseille te jeter un œil à Onmyoji, mon coup de cœur du moment où l'on a de belles et effrayantes histoires sur toutes sortes d'esprits vengeurs, Oni, Yokais, Goryō etc...et en plus j'ai rarement lu un manga aussi "encyclopédique" sur le japon (de l'ère Heian), bref je referme cette petite parenthèse.
Ce petit détail des couvertures m'a beaucoup plu aussi mais j'ai beaucoup aimé cette scène où Shinzaburo donne son cours confucéen aux enfants, avant que la caméra ne pénètre dans le petit établissement l'on peut voir les femmes faire leur lessive en discutant en même temps qu'un colporteur qui pénètre dans ce petit lieu .
Et puis y'a une espèce de transparence entre les personnages et le lieu dans lequel ils évoluent, il y a pas de délimitation précise, entre les nombreuses maisons complètement ouvertes, les stores à peine opaque, les tissus très fins, les ruelles qui se rejoignent parallèlement et puis cette caméra, magnifique avec ces petits allées et venues d'un côté à l'autre qui renforce cette impression là, une histoire de fantômes ne peut que fonctionne dans ce pays là
En remattant la scène entre Shinzaburo et sa mère on s'aperçoit qu'en arrière plan (à plusieurs niveaux de profondeur quand même) les habitants regardent ce qu'il se passe alors que cette partie du plan est complètement floue.
Esthétiquement c'est une merveille, je crois bien que c'est la première fois dans un film que je vois autant de personnages féminin en Yukata, et le type a bien géré l'intensité des lumières en jouant sur les zones claires et obscures avec une bonne disposition des lanternes et des angles de prise de vue.
Comme tu l'as dit dans ta critique on ne peut qu'être empathique pour le personnage vu les différents degrés dilemmique (je ne crois pas que existe mais bon ) dans lesquels il se trouve, ça enrichit beaucoup cette histoire.
J'ai beaucoup aimé et l'actrice à la fin ne m'a pas dérangé vu
vu ?
Ah le boulet j'avais pas vu qu'il manquait la dernière partie de mon avis.
Vu ce
Bordel mais j'ai même pas pu écrire ma phrase entière :
Vu ce qu'elle a subit à la fin avec son mari c'était un peu cathartique pour moi
Ça fait plaisir que tu ais aimé un film que j'affectionne autant.
Je prends le conseil pour Onmyoji, j'aime bien le style réaliste et en plus c'est ma période préférée du Japon !
Par contre je suis pas sûr du nombre de tomes dans l'édition française, 7 ou 8 ?