Le Cinéma Malgache pour Les Nuls


Par tadanobu - Le 14/04/2015

Introduction
En bon enfant de Nollywood, le cinéma malgache a accouche d'un cinéma sans moyen et sans savoir-faire. Trouver ne serait-ce qu'un seul film acceptable relève déjà du miracle, pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques et des amateurs du genre. Musique non-stop, perches dans le champ, faux raccords, acteurs amateurs, scénario abracadabrantesques, mise en scène inexistante... du pire calvaire au plus grand fou rire, bienvenue dans l'antre des Sarimietsika Malagasy.

Apres une séance Poisson d'Avril qui a permis aux CLiens de découvrir le fabuleux Baraingo 3 voici un petit guide d'approfondissement des pépites malgaches. Le plan étant le suivant :

I. Les bases du cinéma malgache
II. La grande famille des nanars
III. Pour ne pas (trop) perdre son temps
IV. Les autres aspects du cinéma malgache

I. Les bases du cinéma malgache

Le format VCD
Format vidéo par excellence qui reste largement majoritaire dans la distribution locale. Une résolution de 512x288 pixels, dont une bonne partie de bandes noires et un son stéréo de 128kbits/sec. Tout ça encode n'importe comment. Bref, le nirvana technique. Les grosses productions se payent le luxe d'une double sortie VCD-DVD. Le VCD est en moyenne propose au prix de 4500 Ariary (1?40) pour une durée de 90 minutes maximum, contre 7000 Ar (2?19) pour le DVD version longue de 120 minutes maximum.


Une qualité d'image tout a fait acceptable ici (Noelin'i Neny)

La photographie et la mise en scène
Camera DV, aucun film en HD ni pellicule. Le plus souvent, camera portée a l?épaule. Quelques "grosses" productions utilisent des rails ou des grues. Utilisation d'effets spéciaux particulièrement rare. Zoom fréquents.


Un plan typique (I kala Fanja)

Le cadre
50% de gros plans. Ombres et perches fréquemment dans le champ. Format 4:3 pour quasiment tous les films, mais quelques 16:9.

Les décors et accessoires
Une seule règle : on fait avec ce qu'on a sous la main.


Ici, ces gentlemen ont la classe (Fanjakan'i Baroa 3)

La B.O.
On reprend des classiques internationaux qu'on balance a fond la caisse a peu pres n'importe quand et sans interruption. Musiques quasi-systématiquement extradiégétiques.


"Lalao", une des actrices les plus populaires (I Neniko 3)

Les genres
Le genre le plus répandu est le mélodrame. Viennent ensuite les films de baston et les comédie. Quelques films d'horreur. On trouve rarement autre chose.


Vohitry ny Horohoro : baston + horreur

Les petits trucs en plus
Si vous n?êtes toujours pas certains d?être devant un film malgache, voici encore quelques éléments fréquents : presque tous les films comportent des scènes de flash-back en noir et blanc, un bon générique donne le numéro de téléphone du réalisateur, des bandeaux publicitaires peuvent envahir l'image a n'importe quel moment, le VCD mal encode doit sauter au moins 2/3 fois, un acteur peut bafouiller sans problème, le générique comporte des remerciements pour Dieu...


Léon est un grand professionnel, n?hésitez pas a le contacter (Lolon'i Dada)

II. La grande famille des nanars

Il faut bien l'admettre, quasiment tous les films malgaches sont abominables, et ce a tous les points de vu. Petit tour d'horizon du meilleur du pire.

Baraingo 2 (Tsiry Andrianavony, 2012)
Fun 4/5
La trilogie Baraingo, c'est un peu la source de tout cet article. 3 films techniquement bien meilleurs que le reste de la production malgache, et pourtant, le résultat reste si pitoyable compare a des productions etrangeres. Le concept de Baraingo est contenu dans son titre qui signifie "Point d'interrogation" : faisons un gros bordel sans queue ni tête et sans rien expliquer. Le scénario est un enchevêtrement de scènes plus improbables les unes que les autres, raccordées entre elles de manière plus qu'approximative. La photographie, aussi soignée que dans un clip passant sur MTV, fascine le spectateur habitue aux pauvres tournages amateurs en DV. Et le réal met le paquet puisqu'il va jusqu?à tourner une scène avec... un hélicoptère ! Chose quasiment impensable sur la Grande Île. Mieux vaut ne pas comprendre le malgache, ou très peu, pour apprécier cet ovni a sa juste valeur. Et quand on vous dira que l'un des acteurs principaux n'est autre qu'Y-Zit, le chanteur de feu le groupe Tragédie, le tableau est enfin complet.


Affiche de rêve pour les malgaches : "Rajao", la superstar du cinéma malgache, aux côtés du chanteur Y-Zit (Baraingo 1)


Couleurs vives, forte luminosité, jeu sur la mise au point... ce plan est une prouesse technique dans le paysage cinématographique malgache (Baraingo 3)

Rango-pohy (Gerard Razafindrakoto, 2015)
Fun 4.5/5
Un loup-garou, un sorcier, des vazimbas... tout le folklore malgache réuni dans un même film grâce a des effets spéciaux. Pouvez-vous imaginer quel trip cela constitue pour le public malgache ? Si ce Rango-pohy surpasse de loin des films tels que Andrebabe Special, c'est avant tout par son utilisation impressionnante des effets spéciaux, particulièrement rares dans le cinéma malgache. Il faut le voir pour le croire. L?équipe s'est vraiment donne un mal de chien pour nous impressionner... et nous faire rire. Les enfants sont déchaîne pendant les transformations et les scènes de combat. Du jamais vu, tout simplement.


Voila la bête !


Ce sorcier malgache n'a rien a envier a Harry Potter

Ty fiainako mahantra 2 (Fenitra Rakotoarijaona, 2014)
Fun avec sous-titres 5/5
Fun sans sous-titres 0/5

Miranah, une légende vivante du cinéma malgache. Cette pauvre petite fillette au grand coeur subit toutes les misères du monde au cours de 13 films dont elle est l?héroïne (10 Miranah puis 3 Ty fiainako mahantra). Quelle malgache ne s'est pas encore identifiée a elle ? Des parents indignes (ivrognes, qui l'abandonnent, en abusent, la font travailler...), un destin tragique qui s'acharne sur elle. On crie devant ces films, on pleure, on souffre, on vit avec Miranah. Toute les injustices du monde gravées sur pellicule.


Aujourd'hui, Miranah a vendu sa télé pour pouvoir acheter du riz qu'elle apporte a son père, en prison.


Le directeur de Miranah est un beau gosse. Et en plus il a le coeur du la main.

Safelika 2 (Scoop Digital, 2015)
Fun 0/5
A Madagascar, les telenovela sud-américaines et indiennes rencontrent un succès fou. Safelika reprend le flambeau sous 2 formats : des épisodes télé de 40 minutes, rassembles par 6 pour faire des films recoupes en 3h30. 3h30 de blabla, de blabla et... de blabla. Trahisons, histoires d'amour et d'argent, Les feux de l'amour et de l'ennuie. Même les enfants ont du mal a supporter un film jusqu'au bout.


Même "Naivo" est chiant !

Beditra (Celestin Rasolonjatovomananarivo, 2005)
Fun 3.5/5
Ah, Beditra... Rien qu'au nom du réal, on sait qu'on tien une pépite. Le premier film qui a un pitch plus court que le nom du réal. Ici, c'est un peu Ong-bak a Madagascar. Ca se castagne, y des embrouilles entres clans, la police fourre son nez partout... Bref, un film de bonhomme, il faut voir la fiche KG du film pour bien comprendre... J'aimerais tellement un Beditra VS Baroa.


Vous pensiez que les meilleurs films de baston viennent d'Asie ? Vous aviez raison.

Mpamosavy malemy (Victor Ratsimbazafy)
Fun 0/5
Un bel exemple de tout ce que le cinéma malgache fait, mais ne devrait pas faire. Des acteurs pitoyables, pas de mise en scène, un scénario qui endormirait un hyperactif en manque de speed, des musiques omniprésentes reprises des derniers hits. On se fait chier en long, en large et en travers. Mais pourtant, on arrive encore a etre surpris a la fin, quand on se rend compte que le film peut encore faire pire. Une expérience a vivre au moins un fois dans sa vie de cinéphile.


En fait il est stérile. Voila, je vous ai spoilé le film, plus besoin de le regarder.

Lolon'i dada (Njatoniaina Rafanomezantsoa, 2000)
Fun 3.5/5
Je me souviens encore des visages terrifies des petits malgaches devant ce monstre et ces meurtres. La musique stridente qui accompagne le surdécoupage de ces assassinats incohérents a marque toute une génération d'enfant a cause de sa violence insoutenable et son réalisme a toute épreuve.


"Putain, c'est qui qu'a pété ?"


"Ah c'est toi ? Crève ordure !"

III. Pour ne pas (trop) perdre son temps

Parcequ'au milieu de cet océan de nanars se trouve tout de même une poignée de films qui méritent un peux d'attention.

Mahaleo (Cesar Paes, 2005)
S'il n'y avait qu'un film a voir pour découvrir Madagascar, ce serait celui-ci. Superbe documentaire sur le groupe éponyme, véritable légende de la musique de l?Île Rouge. En plus de la présentation du groupe et de la traduction des paroles de certains de ses morceaux, il parvient a capter avec brio la situation du pays et l?état d'esprit dans lequel il se trouve.


Une des belles scènes du film, pendant laquelle le concert et les paroles du groupe permettent au public de laisser sortir toutes les frustrations et leur aigreur envers les forces dirigeantes.

Tabataba (Raymond Rajaonarivelo, 1988)
Un film malgache sélectionné a Cannes, le croiriez-vous ? Et pourtant, c'est une réalité. La encore, le film, intrinsèquement parlant, reste loin du calibre de plus grandes oeuvres du cinéma. Néanmoins, il constitue probablement le film le plus aboutit qui ait été réalisé a Madagascar, tant par sa mise en scène que son écriture, sa visibilité ou sa portée. Il revient, de plus, sur une période et des événements qui ont profondément marque l'histoire du pays.


Le film malgache qui aura reçu le plus de reconnaissance.

Ilo tsy very (Solo Randrasana, 1987)
Unique film malgache tourne en 35mm, avec l'aide de plusieurs algériens, il revient sur une partie de l'histoire malgache. Film importantissime dans l'histoire du cinéma malgache, il fut manipule par le gouvernement a des fins de propagande. Un nouveau découpage a été propose dans les années 2010, respectant les souhaits du réalisateur et incorporant des événements plus récents. Attention aux sous-titres "officiels" catastrophiques qui ruinent l?expérience.


Documentaire avec certaines scènes reconstituées.

Angano... Angano... (Cesar Paes, 1989)
La culture malgache est une culture qui se transmet uniquement par voix orale. Il existe divers arts oratoires tels que le Hainteny ou le Kabary. Ce film rend non seulement hommage a de nombreux contes et légendes malgaches mais il est aussi l'un des rares a témoigner de la passation de culture traditionnelle entre les générations. Cesar Paes, pourtant étranger, est de ceux qui savent le mieux filmer Madagascar.


Documentaire sur l'art oratoire et les contes malgaches.

La saga Malok'ila (Mamitiana Razafimandimby, 2006 - En cours)
Bien sur, les 14 épisodes (bientôt le 15e et dernier) ne sont en aucun cas des chef d'oeuvres. Pourtant, s'il est bien un monument dans le cinéma malgache, c'est bien cette saga. Tous ses personnages sont devenus célèbres et les répliques de chaque film sont connus de tous. Si le cinéma malgache en est la aujourd'hui, c'est sans aucun doute grâce au succès populaire de cette franchise, qui a pourtant longtemps tente d'innover et de faire avancer son industrie (premiers films sortis en DVD, premiers films avec des consultants étrangers, premières scènes tournées a l?étranger, premiers films - a ma connaissance - a avoir utilise grues et rails, etc...). Lorsque vous saurez apprécier ces films, alors vous aurez fait un grand pas dans la compréhension de la culture malgache.


"Pasitera", une autre grande star du paysage audiovisuel malgache. Lui aussi issu de Malok'ila, comme Rajao, Lalao et tant d'autres.

Rencontres du Film Court Malgache
Chaque année se tient ce festival de courts métrages. C'est l'occasion de découvrir un certains nombre de film qui osent se fixer des objectifs qualitatifs et artistiques et sortir des sentiers battus. On peut y apprécier des formes différentes (une section animation, une fiction et une documentaire) et des thèmes originaux (homosexualité, éducation, ethnographie...). Si la qualité globale reste moyenne, cette manifestation est une bouffée d?oxygène inimaginable dans un contexte culturel si sclérosé.

IV. Autres aspects du cinéma a Madagascar

Les salles de cinéma
Il n'existe aucun cinéma a proprement parler a Madagascar. La majorité des films sont "Direct to VCD/DVD". Cela dit, les films issus de boites de production telle que Mah-ki ou Horizon, mais surtout le mastodonte Scoop Digital, bénéficient parfois d'une promotion. Des salles sont louées et on peut assister a la projection du film via un vidéoprojecteur quelques semaines avant la commercialisation du film.
Quelques camions aménagés parcourent l?île et proposent des salles "dynamiques" (type Futuroscope) qui présentent leur attraction comme un "Cinéma en 12D".

Les doublages
Les films étrangers ne bénéficient bien évidemment pas d'une version en malgache. C'est toujours la version française qui est diffuse a la télé ou au marche noir. Cela dit, quelques groupes amateurs réalisent leurs propres doublages, qui sont il faut l'avouer assez souvent hilarants. Un peu plus d'info ici.

Télévision et piratage
Les ayants droits ayant visiblement d'autres chats a fouetter que les pirates malgaches, aucune législation n'est en vigueur dans le pays. Les screeners sont diffuses a la télévision des qu'ils sont disponibles, tous les films se retrouvent au marche noir (1500 Ar les 4 rip)... Heureusement (ou pas), les accès a internet sont encore peu nombreux et le piratage n'est pas encore a la portée directe de tout le monde.

Le rapport au cinéma étranger
Le succès du cinéma local s'explique principalement par deux raisons : la proximité culturelle et la compréhension des films. Les films malgaches offrent a leur public ce que les films étrangers ne peuvent leur proposer : une complicité, une sensibilité propre a leur culture, plus particulièrement pour les drames et les comédie. L'absence de versions malgache est un frein important au succès des films étrangers. Ce sont d'ailleurs principalement les films d'actions qui fonctionnent ? l'import. Jackie Chan est probablement la personnalité cinématographique la plus appréciée de Madagascar, devant d'autres bastonneurs tels que Jet Li, Bruce Lee ou Sammo Hung. Quelques comédiens tels que Charlie Chaplin ou Mr Bean parviennent également a tirer leur épingle du jeu grâce a leur burlesque muet.

Pour aller plus loin...
Le livre Les cinémas de Madagascar apporte de grandes précision dans de nombreux domaines pour ceux qui souhaiteraient se pencher sérieusement sur le sujet. Ma collection de films malgaches est a votre disposition, si l'un de ces films vous tape a l'oeil. Je peux vous uploader les films quelque part. Vous pouvez aussi consulter la liste Sarimetsika Malagasy. J?espère pouvoir bientôt enrichir la base de données avec les acteurs principaux du pays, et continuer a alimenter la plus grande BDD sur le ciné Malgache au monde !


Commentaires
14/04/2015 17:58:40
banana chose promise, chose due :hap:
14/04/2015 19:27:58
OMG :rire:

Excellent article.

Plusieurs questions me viennent :

Le VCD, c'est quoi ?

Un forumeur de nanarland, en parlant de son voyage en phillipine, a raconté qu'il trouvait des films au marché noirs ou tu avais parfois 4 films dans un seul dvd mais que la qualité était abominable ( format carré de 30cm sur 30cm), c'est pareil à Madagascar ?

Toi, personnellement, tu comprends le malgache ?
14/04/2015 19:42:06
C'est bon ça !

Le film avec le serial killer à l'air d'être tellement énorme !

Good job !
14/04/2015 20:17:53
Léon :ok:

Son oeuvre doit être grandiose, pour sûr... Ce grand pro.
14/04/2015 20:25:45
Park_Chan_Wook

Le VCD est un format video, au même titre que les DVD ou les BR. Le support est un CD. Le problème de ce format est que l'encodage est catastrophique (la taille des fichiers, comparée à la qualité, est indécente). Alors quand, en plus, c'est fait par des gens qui ne savent manifestement par bien s'y prendre, et bien ça donne les superbes screens que j'ai mis en illustration.

Oui, le marché noir fonctionne de la même manière ici. On prend un DVD et on le bourre d'un max de rip dégueu (genre 700 Mo maximum). En général les films sont regroupés par thématique (4 films d'horreur, 5 Fast & Furious, 3 Bruce Lee etc...). Souvent les encodage sont bien dégueux pour mettre un maximum de film. Personne ne se soucis de la qualité ici, mais je pense que tu avais déjà saisi... Il y a aussi des gens qui te font des DVD sur mesure. Par exemple je peux aller dans une boutique et demander les derniers films dispo. C'est un peu pus cher (enfin, 1? les 4 films, tout est relatif) mais bien pratique.

Je ne suis pas encore bilingue, mais je me débrouille plutôt bien maintenant. Je donne des cours dans un ONG où les enfants ne parlent par français alors j'ai appris la langue. D'ailleurs, j'avais créé des sous-titres pour Baraingo 3 afin de faire découvrir le film. En ce moment, je bosse sur des sous-titres pour Ilo Tsy Very, dont je parle dans l'article, pour essayer de lui redonner ses lettres de noblesse (et améliorer sa visibilité en faisant des sous-titres malgache > anglais).

Girole Lolon'i Dada ? Film disponible en téléchargement sur le site !
15/04/2015 10:58:26
Du coup je comprends mieux pourquoi Baraingo c'est le "haut du panier" :hap:
15/04/2015 17:55:33
Baraingo 3 était bien filmé il est vrai, rien que l'intro avec les herbes sèches, ça annonçait une certaine volonté artistique.
Les screeners sont diffusés à la TV ? Pays merveilleux :hap:
03/06/2018 18:39:25
Puisqu'on est en plein dans les studios en ce moment j'ai commencé à ajouter les studios Malgaches.

Wouhou !

Pour célébrer ces ajouts primordiaux, présentation rapide de certains d'entre eux.

Scoop Digital : LA boîte de production historique qui a été la première a mettre un peu de moyen et un minimum de savoir-faire au service de ses films. Tout ça grâce à la série légendaire Malok'Ila. Scoop Digital reste aujourd'hui un incontournable de l'événementiel et continue de chambouler le marché. Dernier tour de force en date : la création de la saga Safelika (20 épisodes, suivis d'autant de Kibay et d'autres dérivés) : diffusion sous forme de série quotidienne à la télé mais sortie en avance de l'équivalent de chaque "saison" en un seul film de 3/4 heures. Le puissant Mamitiana Razafimandimby est à sa tête.

Mah-ki Production : La boîte qui a donné une vraie bouffée d'air frais au cinéma Malgache en proposant (enfin !) des films à l'esthétique travaillé à partir de la trilogie Baraingo.

Vision Production : Le joujou de Sieur Fenitra Rakotoarijaona. Source intarissable de nanars larmoyants. Dès que je vois le logo au générique je sais que je vais passer un super moment avec les enfants.

Horizon Production : La boîte qui a presque tout compris, grâce au départ de Gérard Razafindrakoto de Scoop Digital. C'est la synthèse d'à peu près tout ce qui marche ici : des sagas avec des figures récurrentes (et familiales), des sorties qui s'enchainent, des films techniquement corrects... et une communication efficace (pubs, clips, teasers...).

Mana Production : Une boîte "à l'ancienne" où on ne se souciait guère de la qualité mais où tout était fait avec trois bouts de ficelles grâce à l'amour du cinéma. De la belle daube filmique mais difficile de ne pas être indulgent. Son logo me rappelle mes premières découvertes, un peu comme celui d'un Kitano Office.

Meva Production : Un autre studio qui n'aura pas su se mettre à l'air du temps. On s'en souviendra surtout pour son logo, qui apparait aléatoirement pendant chaque film et se met à faire des translations verticales et horizontales pendants quelques minutes... pour disaraître et mieux revenir un peu plus tard.

Bon, évidemment il y en a plein d'autres mais faut pas abuser non plus. Déjà il faudra que je remplisse correctement ceux-là, j'en ai forcément oublié.