Marrant de voir qu'après Okja Steven Yeun continue de tourner dans son pays natal. Pour des projets bien plus intéressants que ce qu'on lui propose aux States.
Vraiment un acteur à suivre, c'était la seule raison pour laquelle je persistais à mater cette catastrophe industrielle de Walking Dead.
Probablement le deuxième plus beau film que je vois cette année après Phantom Thread. Cependant il est dommage que la mise en scène, aussi excellente soit-elle, ne parvienne à transcender réellement ce qui se trouve être par ailleurs une histoire assez banale dont on devine facilement les évolutions.
Et pourtant y a tellement de niveaux de lectures possibles.... j'en étais sorti dubitatif mais ça m'a fait cogiter pendant des jours. pour moi c'est un film sur la création, sur la fiction, qu'est-ce qui sort de l'imagination de cet écrivain amateur, qu'est-ce qui est réel et qu'est-ce qui ne l'est pas, qu'est-ce qui construit son intrigue, tue-t-il son personnage à la fin parce que son histoire est finie ou parce qu'il ne l'intéresse plus ? Message édité
Admirablement photographié, musique superbe, très bien interprété (quand tu passes des vieux souvenirs de The walking dead en vf à ça pour Steven Yeun, ça fait un choc), mais ça n'a pas pris pour moi... ça en dit trop pour être dans la pure interprétation, pas assez pour être satisfaisant scénaristiquement parlant, on dirait que ça se cherche un peu et ça traîne en longueur, je suis resté sur ma faim en sortant. De très belles scènes néanmoins (cf. ascenseur pour l'échafaud), et un petit côté Hong Sang-soo dans la discussion au bar du début (les champs-contrechamps en moins !)
Je suis pas déçu parce que n'ayant rien vu du réalisateur avant j'en attendais rien de particulier, mais petite pointe d'amertume quand même, ça partait hyper bien...
Je suis plutôt du même avis que Dirty.
Y a un paquet de thématiques et de symboliques dans le film qui sont très intéressantes car accompagnées d'une mise en scène qui les met en valeur discrètement et qui a côté de ça est vraiment brillant.
Déjà je trouve ça brillant la façon dont on est jamais certain jusqu'au bout de ce qu'il s'est déroulé durant le film. Histoire d'amour ou histoire de meurtre ?
En effet, le rapport à la création parait assez évident, y a aussi un rapport fort avec l'émancipation de l'humain face à la société, émancipation symbolisée bien sûr par le personnage de Haemi.
Société qu'est vraiment pas épargnée dans le film avec ce rapport peut être un poil grossier entre les "riches et les pauvres", mais une dualité qui se révèle assez complexe au final. Enfin bref, etc etc
Un film “slow burner” (sans mauvais jeu de mots), j’avoue avoir été assez perplexe pendant mon visionnage, malgré la qualité de la mise en scène dans l’ensemble et le côté envoûtant de certaines séquences, comme la fameuse danse face au coucher du soleil. Il faut dire que l’ensemble a un côté assez hermétique, c’est très long, très lent et les intentions du personnage principales ne sont pas toujours claires.
Mais, en y réfléchissant, il y a une vraie richesse à en tirer, justement grâce à ce mutisme qui permet tout un florilège d’interprétations, j’en ai parlé à plusieurs personnes qui avaient toutes des interprétations thématiques différentes de certaines scènes, sans que l’une ne déforce l’autre. Du coup c’est un film qui m’a vraiment stimulé et fasciné longtemps après être sorti de la salle, et ça c’est plutôt positif.
Typiquement le genre de cinéma que j'aime beaucoup.
Plus "Antonionien" tu meurs si je puis dire, dans Burning j'y vois L'Avventura, Blow-up et également The Terrorizers de Yang (film étant assez Antonionien aussi je trouve).
L'Avventura dans la construction narrative.
Blow-up dans le rapport au réel et à l'imaginaire.
The Terrorizers sur la critique sociale et la mise en scène.
J'ai l'impression que l'évolution du cinéma de Lee Chang-dong n'a fait que tendre de plus en plus vers ce style de cinéma plus hermétique et Burning je le vois comme un accomplissement dans la recherche de ce style, mine de rien 8 ans après Poetry.
Vraiment un acteur à suivre, c'était la seule raison pour laquelle je persistais à mater cette catastrophe industrielle de Walking Dead.