Le désespoir est maîtrisé d'une manière très réaliste, et donc très complexe. Le personnage de Shin-Ae est touchant de bout en bout, les émotions sont incroyablement bien retranscrites, c'est vraiment exceptionnel je ne trouve pas les mots ( ça par contre, en soi, ce n'est pas exceptionnel ). Jeon Do-Yeon est juste parfaite, et elle a amplement mérité le prix qui lui a été atribué. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un tel jeu...une telle perfection.
J'ai eu beaucoup de mal au début à vraiment saisir l'enjeu principal du film, mais une fois que ça saute à la gueule, que l'on voit tout ce que l'héroïne entreprend pour (tenter de) se sauver, on se rend compte à quel point c'est ingénieux.
Enfin un film moderne qui parvient à traiter (bien que ce ne soit pas le sujet propre du film) la religion de manière profonde et réaliste (bien que les premières scènes dessus m'ont fait croire que ça allait être du cliché débile), un film très désespérant, triste, mais très bien traité.
Peu convaincu lorsque le film tourne au thriller, la seconde partie m'a quant à elle ébloui.
Le cinéaste de l'humain, on retrouve toute la beauté onirique d'Oasis, ces personnages magnifiques et magnifiés par cette mélodie grave, cette façon de filmer lentement, tout en poésie.
Sinon Song kang ho est le plus grand acteur du monde
C'est fabuleux cette façon qu'a Lee Chang-dong d'ouvrir la porte pour laisser voir sans paraître le moins du monde impudique. Le film se raconte avec une idée de nécessité. C'est ce qui rend je crois le calvaire de l'héroïne si réaliste.