Le père Pedro Opeka est arrivé à Madagascar en 1970. Il y restera toute sa vie en tant que missionnaire, créant des dizaines de villages autonomes et sortant des centaines de milliers de personnes de la pauvreté.rnNommé pour le prix Nobel de la Paix, "l'Abbé Pierre malgache" est de loin la figure la plus admirée du pays. Ce film présente son oeuvre : Akamasoa.
Un peu de Bounce Ko Gals avec ce Tokyo au petit matin, beaucoup de Nobuyoshi Araki (avec de très jolis clichés érotiques), de jolies femmes en tête d'affiche, du sexe, du sexe, du bondage, de jolies femmes, Tokyo la nuit, Hako Yamasaki à la BO, une sublime histoire de sororité dans un milieu dépeint ma foi avec beaucoup de fraîcheur de positivité.rnrnC'est beau, c'est accessible à ceux qui sont réfractaire aux films érotiques, et encore une fois cette amitié entre les deux jeunes femmes est sublime comme tout rnrnRyutaro Nakagawa c'est très bien aussi hein : One day, You will reach the sea ! Et pis Tokyo Sunrise c'est pas mal puisque j'y suis.
Une jeune femme se rend compte qu’elle est incapable de se souvenir des trois jours précédant son réveil ce matin-là. Elle va se lancer dans un voyage afin de résoudre le mystère…rnEnvoûtant, lancinant et formellement époustouflant, ce giallo qui ne ressemble à aucun autre est un véritable coup de cœur, qui divisera peut-être mais qui mérite d’être découvert !
Pas toujours réussi mais ambitieux, parfois inutilement cryptique mais engagé, un peu mou en début et à la fin mais avec un bon temps fort musical au milieu... Le film navigue beaucoup entre le bon et le moins bon, mais on ne peut pas lui retirer sa volonté de s'écarter des sentiers battus du cinéma africain traditionnel. J'en redemande.
Nous sommes en Suisse, Alberto Sordi avec un sac de 13 kilos de billets pourchasse une motarde pour la drague. Il est ensuite accueilli dans une demeure de retraités du tribunal de justice (Michel Simon, Charles Vanel, Pierre Brasseur dont le décès est survenu lors du tournage, etc.).rnLe climat fait beaucoup penser à un mélange de Le limier, The Wicker Man et le segment Fellini d'Histoires Extraordinaire. Et un petit peu d Il Boom aussi.rnrnLe titre est à dormir debout, j'ai été d'autant plus surpris par le travail d'anxiété du récit, à quelques ficelles bourrins près.
Une petite bombe d'animation chinoise qui fait office de prologue à une série web https://www.youtube.com/watch?v=D003S0gYbLs&list=PLV9o7UKLjC0WraR6aHKUfarYVHqqJwRNQ ultra référencée.rnrnIl y a les défauts inhérents à une première œuvre réalisée par un amoureux du 7ème art qui manque encore un peu de maturité et d'expérience pour doser l'ensemble des tenants et aboutissants de son scénario : le film ne sait pas trop sur quel pied danser mais franchement comme dit sur mon commentaires les belles qualités artistiques (un mélange de culture chinoise et japonaise), les fulgurances dans l'animation, la musique et cette relation maitre/élève attendrissante comme tout en font une première œuvre d'un cinéaste très très prometteur qu'il va falloir suivre de très près.rnrnC'est mignon, poignant, avec un grand moment de bravoure animé sur la fin et pitin que ça claque visuellement !
Bon ça me gonfle ! Une merveille pareille vue par seulement 4 membres dont 2 éminents qui vous garantissent que c'est le plus beau film d'animation japonais jamais réalisé : c'est ce que sous-entend le commentaire de Yayap.rnrnLa peur du changement qui anime les adultes à l'aube du 21ème siècle : on se réfugie à l'intérieur d'un ilot passéiste représenté par l'exposition universelle de Osaka de 1970, période prospère pour le japon avant de céder à une forte récession économique à partir de 1990. Critique d'une nostalgie toxique avec la tendre d'un The Discarnates (Nobuhiko Obayashi) , l'éveille se fera par l'intermédiaire des enfants et d'une petite chaussure puante...rnrnC'est en streaming sur la page en plus et c'est vraiment court...
En plein milieu du Far West, des bandits de grand chemin pillent les chevals d'honnêtes citoyens. Il n'en faut pas moins pour lancer une révolte populaire avec l'aide de la police.rnrnLe nouveau chef d'oeuvre de l'animation malgache disponible dès maintenant en streaming 4K.
En hommage à Alex Law, mort récemment, revenons sur son très simple et très beau biopic sur l’entraînement des Sept Petites Fortunes sous la tutelle de Maître Yuen, qui forma une grande partie des acteurs/cascadeurs/chorégraphes les plus talentueux de Hong Kong, dont Sammo Hung, Jackie Chan, Yuen Biao, Yuen Wah, Corey Yuen.... Sammo Hung joue le rôle de son propre maître dans ce film qui rend un hommage éclatant à la maltraitance sur mineur (les résultats parlent pour eux-même) et présente une reconstitution rare des années 60 à Hong Kong, le déclin de l’opéra de Pekin, la montée en puissance de la Shaw Brothers (avec un hommage triste aux cascadeurs via le rôle de Lam Ching-ying). Et n'oublions pas les apparitions de Chang “L'hirondelle d'or” Pei-pei et sa romance timide avec Sammo !
Il fait très chaud, l'été approche à grands pas... voilà donc le film parfait pour se rafraîchir un bon coup et se maintenir dans cette ambiance estivale. Direction les années 60, les planches de surf et les plus belles plages du monde, à la recherche de la vague parfaite. Bruce Brown nous emmène en Afrique, en Océanie, en Amérique et nous suivons toute une joyeuse troupe de surfeurs tandis que le film adopte un style de narration très 'cool attitude' et humoristique. Au départ petit objet indé qui n'était diffusé que dans des milieux restreints, The Endless Summer -film formellement très maîtrisé- a acquis au fil du temps une réputation de documentaire de surf culte et est aujourd'hui visible par le plus grand nombre. Laissez-vous donc embarquer au rythme de la B.O de 'The Sandals' et profitez du trip !
Loin de toutes les aventures touristiques et putassières dont on nous a gavés via YouTube sur le sujet "Tchernobyl", le film de Geyrhalter est un petit bijou - aujourd'hui oublié- qui pourtant devrait s'imposer comme une œuvre d'une grande importance. Le film revient aux bases du travail de documentaliste et cela avec beaucoup de finesse, de précision, et même de beauté dans le regard.
Poignant documentaire qui suit quelques jeunes activistes Biélorusses avant "la réélection" de Loukachenko. Un regard sur ce qu'est la Biélorussie contemporaine, et sur ses résistants occultés. A voir, notamment pour comprendre l'évolution des évènements actuels dans un pays toujours méconnu.
Et si l'IA d'un service d'assurance vie vous appelait pour vous annoncer que suite à l'étude de vos données personnelles il était trop risqué de vous assurer, qu'en déduiriez-vous ? rnCe court métrage à l'esthétique tout en pointillé débute par un banal coup de téléphone et dérive lentement vers une introspection profonde à la poursuite de ses propres démons, interrogeant l'ambivalence des big data et de leur omniprésence dans nos vies.
Grande oeuvre antonionienne qui pose le problème du réel et qui questionne la nécessité même du récit au sein de l'objet filmique. A travers la quête d'identité d'une jeune fille abandonnée et désireuse de retrouver ses parents, Márta Mészáros dresse en vérité une théorie du spectateur. Le film est disponible sur MUBI.
Juillet 1971. John Lennon et sa femme Yoko Ono vivent loin des foules déchaînées dans leur maison de Tittenhurst Park en Angleterre. En ce lieu, s'enregistre ce qui sera considéré comme l'un des plus grands albums de tous les temps: Imagine.rnAussi bien un film sur la conception d'Imagine que sur la relation et l'amour du couple Ono/Lennon, bourré de sessions d'enregistrements captivantes (mais pas que). Interviews, photographies, portraits... Un film qui peut contenter aussi bien les néophytes que les passionnés.
Un couple nettoie leur gabbeh, tapis traditionnel iranien, quand une jeune femme apparaît et leur raconte son histoire.rnIssue d'un peuple nomade, elle est amoureuse d'un jeune cavalier mais son père l'interdit de se marier avant son vieil oncle.rnGabbeh est une fable colorée, un poème visuel, une lettre d'amour au plateau iranien et aux peuples qui l'habite.
An 2034. Planète Terre. L'humanité ayant démontré son incapacité à appliquer les règles barrière, le Covid-19 n'a jamais été éradiqué. Face à l'incurable pandémie, toutes les écoles du monde ont dû fermer. Les enfants, puis l'ensemble de la population étant devenus illettrés, ont développé un nouveau syndrome : le conarovirus, le virus qui rend con...
"Une œuvre visionnaire et subversive" - Le réalisateur "Le nouveau chef-d’œuvre de l'animation à 6 images par seconde" - Encore le réalisateur "On voit les mains des enfants qui font bouger les jouets" - Un spectateur à l'œil acéré "Vas-y, fais-le à ma place" - Le petit pas doué qui n'arrivait pas à faire tenir un Playmobil deboutrnrnUne œuvre incontournable de 4 minutes, disponible dès maintenant en streaming légal et gratuit
Goliyon Ki Rasleela Ram-Leela. Derrière ce titre pour le moins énigmatique se cache un des plus gros succès de Sanjay Bhansali, un des plus grands noms du cinéma indien contemporain. Et derrière cette ré-écriture de Roméo et Juliette haute en couleurs, en chorégraphies ridicules et en fusillades se cache un beau film d’amour pur, naïf et joyeux. Idéal pour démarrer l’année du bon pied.
Le cinéma expérimental africain est déjà assez rare pour être souligné. Alors quand il prend une forme aussi sophistiquée que cet essai cinématographique, c'est certainement unique. Le film a une vraie force visuelle, qui le place dans un univers à la fois intemporel et anachronique. Cela commence bien entendu par ce noir et blanc profond et très contrasté. En plus des plans alternant ville et campagne, on est surtout marqué par le grand nombre de gros plans très serrés qui laissent peu voir le contexte. Le réalisateur utilise aussi tout un arsenal de techniques qui renforcent le côté insaisissable de son monde : ralentis, arrêts sur image, flou de mise au point... Le film est globalement austère, mais les quelques scènes avec de la musique, malheureusement trop rares, transforment l'expérience en un rêve très lyrique. Et, évidemment, il y a cette narration en voix off, cette complainte qui rend le tout très personnel. Une belle découverte.
Film de près de 3h tourné en langue Inuit dans des conditions terribles. Une plongée immersive dans cette culture méconnue. Mais également une fable avec un réel souffle. Passé la première demi-heure un peu rude pour bien intégrer les nombreux personnages, on se fait happer par cette aventure inédite. Un film trop méconnu ici, pourtant caméra d'or en 2001.rnDisponible sur Arte+7 jusque fin décembre.
Ambiance un peu WKW à Taiwan avec un romantisme assez esthétisé, voix off et personnages paumés. Si l'absurdité et l'humour peuvent un peu rebuter dans la première partie, le triangle amoureux au coeur du film, capturé tout en douceur et composé de trois personnages attachants, rend vraiment le tout magnifique avec quelques moment de grande poésie en fulgurance. Je recommande pour ceux qui veulent voir un joli film où les histoires d'amour ne sont pas synonymes de jalousie, rancœurs et autres trahisons, mais de beaux moments humains (et une certaine lassitude).
En voilà un qui aurait aisément pu s'intituler "Le Père Noël est une ordure". D'un côté, Mel Gibson en travailleur sur le déclin qui tente de sauver son commerce. De l'autre, Walton Goggins en tueur à gages impitoyable employé par un insupportable gosse de riche déçu par son cadeau de Noël. A son employé, le petit garçon assignera une mission toute simple: tuer le Père Noël. rnEt en voilà une belle surprise. Une fois le titre - qui laisserait présager un teen-movie vulgaire - oublié, on prend plaisir à suivre ce trio de personnages en cette période de fin d'année. Une sorte de polar féérico-réaliste qui nous rappelle que Mel Gibson reste l'un des acteurs les plus charismatiques du Cinéma. Fêtes, cadeaux, fusillades, explosions, chômage, exécutions, vengeance, lutins et décors enneigés... (et tout ça dans le même métrage). Joyeux Noël à tous !
Alors qu'au premier abord on pourrait réduire Deep Cover à une simple histoire d'infiltration, c'est en réalité un portrait à la fois brutal et poétique de la fameuse War on Drugs qui se développe.rnrnUn film profondément politique qui mélange des éléments de néo-noir et de blaxploitation, avec une galerie de personnages débordant de cynisme avec à sa tête un Fishburne au sommet de son art.
Ceux qui ont vu "Manchester by the sea" le savent : Kenneth Lonergan est un remarquable scénariste. "Tu peux compter sur moi", le premier de ses 3 films, ne déroge pas à la règle. Poignante et juste, l'histoire nous emmène dans le quotidien simple des gens ordinaires, avec ses embrouilles et ses tristesses. On en ressort avec un sourire mélancolique, mais plein d'espoir : c'est la vie au fond, et il faut l'accepter.
Si 2020 devait être un court métrage, ce serait Enough, une petite douceur acidulée à consommer sans modération en ces temps de confinement.rnDisponible en ligne ici :rnhttps://vimeo.com/blog/post/enough/rnhttps://annamantzaris.se/ENOUGH
Film rare de Richard Lester vu en hommage à Sean Connery, recommandé par Tavernier dans son "50 ans de cinéma américain" ! Cinéaste et acteur s'étaient déjà croisés sur La Rose et la Flèche, relecture mélancolique et crépusculaire très réussie de Robin des Bois. rnrnrnrnConnery joue ici un mercenaire britannique engagé à Cuba par la dictature en place (celle du bien réel général Batista) pour contrer l'ascension de Fidel Castro. Sans vouloir en dire trop sur ce film à découvrir absolument, que je suis apparemment le premier à noter sur CL, je me contenterai d'avancer qu'il est une combinaison harmonieuse de thriller politique, de romance tragique et d'aventure exotique. rnrnrnrnConnery s'amuse justement à y revisiter et détourner malicieusement son personnage mythique de la décennie antérieure, lui donnant une réelle épaisseur dramatique et jouant sur son âge avancé (nous sommes en 1979, et cette démarche fut d'ailleurs la même pour La Rose en 75 avec ce personnage de Robin vieillissant).rnrnrnrnUn film essentiel aussi bien pour lui que pour Lester, cinéaste trop sous-estimé à la riche filmographie.
Jeanne Balibar, actrice et - surtout ici -chanteuse. Enregistrements, répétitions, concerts... rnUne description assez épurée, mais qui finalement se marie à merveille avec le ton du film. Sous l’œil du cinéaste portugais Pedro Costa, nous suivons l'actrice-chanteuse sur son terrain musical. Un parti pris assez radical dans cette mise en scène: plans fixes qui tirent en longueur (pour notre plus grand plaisir), noir et blanc merveilleux. Un documentaire brut et efficace. Un exemple du genre.
Que diriez-vous d'une petite escapade dans un village perché en campagne vietnamienne ?rnrnEn cette période de rentrée des classes et histoire de bien mesurer la chance d'une scolarité pour tous, vous suivrez les péripéties d'un proviseur et de deux professeurs occupés à maintenir un semblant d'instruction et de vie sociale dans une région où les âmes ont évidemment bien d'autres chats à fouetter...rnrnUn petit film très simple habité par un personnage central brillant de générosité, de sens du devoir et, in fine, de noblesse d'esprit.
De Valerio Zurlini, la conscience collective n'a que peu de souvenirs. Cinéaste sous-estimé, il a pourtant réalisé de véritables pépites, comme "Le professeur". Mené par un Delon crépusculaire, le film brille par sa mise en scène plus que par son scénario. Il vaut notamment le détour pour une scène, parmi les plus belles de l'histoire du cinéma, où un Delon désabusé regarde la femme de sa vie danser dans les bras d'un autre. Poignant et déchirant.
L'été n'est pas officiellement terminé, l'occasion se présente encore de voir ce feel good movie d'1h20 qui joue avec son concept Un Jour Sans Fin de manière assez jubilatoire. Un bon moment garanti, qui ne révolutionne pas le cinéma mais fait le boulot avec des acteurs attachants et quelques moments peut être plus profond qu'on pourrait le penser. Avant que le froid, la brume et la grippe ne reviennent, faites un détour par Palm Springs!
Un polar drôlement noir avec une intrigue de magouille classique voire basique, mais qui fait le taf.rnSon héros ne dit pas grand chose, n a pas de voix off, n a pas de plans particulièrement longs et a un background de la taille d un dos de paquets d allumettes (un assassin traqué par des sbires de quelques hommes puissants)... cependant on sent très bien l esprit torturé et dérangé du personnage grâce au travail d éclairage, d ambiance et relationnel entre personnages.
En gros on a une comédie romantique avec un triangle amoureux dont une très JOLIE fille, enrobée dans un visuel générique au possible, avec une composition des plus monotone, une photo délavée typique d'un bon gros drama japonais et cette joie immense et un peu niaise oui qu'on peut lire sur le visage de la belle demoiselle quand elle peut enfin toucher la main de son amoureux! Mais ça reste quand même plaisant avec de sympathiques instants d'humour noir.rnrnEt puis on bascule en enfer, toujours dans la même ville, avec le même groupe, mais cette fois ci dans l'esprit torturé et dérangé d'un autre individu.
Poussé par son meilleur ami Jacob (et Min, la chérie de celui-ci), Wilson, un jeune homme seul et déprimé, poste une annonce personnelle sur le net afin de rencontrer quelqu'un durant le dernier jour de l'année. C'est ainsi qu'il rencontre Vivian...rnLos Angeles... Noir et blanc... Déambulations... On prend plaisir à s'inviter au voyage d'Alex Holdridge, qui s'amuse à mêler situations loufoques, tendresse et déprime. Un peu de Noah Baumbach par-ci, de Woody Allen par-là... De belles références pour un film qui n'en demeure pas moins personnel et assez unique. Une très belle curiosité.
Alors, c'est l'histoire d'une femme qui assiste à l'assassinat de son mari, qui se fait violer sous son propre toit, et voit sa maison se faire incendier par ses trois agresseurs (cela fait un peu beaucoup pour une fin d'après-midi, j'en conviens). Voici le postulat de départ de ce western dominé par une Raquel Welsh en bonne(s) forme(s), bien décidée à se venger des frères Clemens avec l'aide d'un chasseur de primes rencontré par hasard.rnPour faire simple... Non, le film ne brille pas par sa réalisation, ni par son scénario. Il n'en reste pas moins un honnête western, divertissant et qui exploite plus que correctement ses personnages, ses répliques, son action ou encore ses petites effusions de sang. rn[DISPONIBLE EN V.F. SUR YOUTUBE]
Vous en rêviez: du Hong Sang Soo japonais ! Au programme, une petite ville qui vit au ralenti où rien ne se passe, des jeunes qui perdent leur temps à rien faire, des hommes qui savent pas draguer... Et au centre, Minori, jeune femme toute aussi perdue qu'on sent constamment au bord de la dépression nerveuse et doit traîner ses traumas et frustrations comme des casseroles partout où elle va. Mais tout n'est pas si triste puisque bien aidé par quelques personnages secondaires qui contrastent avec le personnage principal, des moments d'authenticité très beaux peuvent émerger de cette morosité ambiante.
Le parcours de deux filles aux formes généreuses, leur âge est dans le titre.rnElles vont vite s'acoquiner avec des sortes de hippies en traînant vers une sorte de maison close. rnA travers un drama bien bourrin d'exploitation érotique, Fernando Di Leo emploie un propos fort et assourdissant sans en faire des caisses. C'est à travers sa galerie de personnages insolites qu'il parle à son public, sur un ton plutôt engagé. Et sans jamais oublier son sens du spectacle, dans tous les sens du terme.
Le pitch est dans le titre, un classique. rnÇa sait gérer une multitude de groupes de personnages en plein dans un rassemblement événementiel et maintenir une tension tout le long sans grosses facilités de scénario. rnAvec un tueur plutôt original pour son côté moins fantaisiste, c'est vraiment celui que l'on se représente en lisant l'en-tête d'un fait divers pioché au pif.rnrnBref, ça fait plaisir quand toutes les planètes s'alignent pour une histoire trop souvent vue et pas assez bien réussie comme ici. rnEt ce final, on en a pour notre argent (ou notre temps)
Le nom de Mattei trouve résonance dans la mort de Pasolini en 1975 , par rapport à son bouquin Pétrole avec un chapitre volé titré "lumières sur l'ENI". rnCe qui n'est évidemment pas évoqué ici dans ce film de Rosi de 1972, qui a tout du documentaire mais s'en tient à une étiquette de fiction. On a Gian Maria Volonté qui incarne l'homme étudié (sans le ton excessif que l'on lui connaît dans les films de Petri) et on suit le vrai personnage qui va faire de l'ENI qu'il dirige une société italienne si puissante qu'il serait question "d'un Etat dans un Etat".rnrnC'est très peu romancé (pas du tout), en regard à toutes ces zones d'ombres sur la vie d'Enrico Mattei. Le film disperse deux trois scènes importantes vers 1949, se concentre sur 1959-1962 et rassemble quelques témoignages docu-fictifs un peu après le fameux crash d'avion mortel de 62.
Une hollandaise d'origine bosnienne part en Bosnie un été pour rencontrer son père malade qui l'a abandonnée a la naissance.rnNe parlant presque pas la langue elle doit traverser le pays avec son cousin et son pote.rnrnUn road movie drôle et étrange très inspiré de stranger than paradise de Jarmusch.
Agnès Varda filme Jane Birkin à sa façon. Elle réalise un portrait de l'actrice, de la muse, de la femme Birkin dans un essai filmique naïf et poétique qui mêle vérités, fictions, jeux et confessions. Jane B. y est évidemment dingue de charisme et on y voit des acteurs et des amis connus (Léaud, forcément Gainsbourg), mais aussi des enfants tout aussi célèbres dans des tranches de vie bricolées de façon vraiment charmantes (merveille du montage).rnrn(et c'est visible en ligne sur Prime Vidéo)
Obayashi cinéaste nostalgique et mélancolique qui chérit ces précieux moments où tout paraissait tellement simple et sans contrainte, un temps idyllique que va revivre Harada (à priori en plein festival O'Bon si j'ai bien lu les sous titres) sur le chemin d'Asakusa et qui va tomber nez à nez durant une pièce de théâtre devant l'image de son père décédé 30 ans plus tôt.
Harada scénariste à succès mais noircie intérieurement par des échecs affectifs à l'image d'un Tokyo Argenté et sinistrement bleuté, consommant d'étranges relations sexuelles avec une mystérieuse femme en pleine nuit qui refuse de montrer sa poitrine, dans un bâtiment vidé de ses habitants.
Ce film est merveilleux dans ces moments en plein Asakusa où l'on retombe dans un Tokyo d'après-guerre avec ses petites ruelles, ses commerçants traditionnelles et cette petite demeure rustique et chaleureuse où les rayons de soleil dorée illuminent le visage de cette petite famille qui se retrouve pour rattraper le temps perdu sous le sifflement des cigales.
Bien entendu se noyer dans de telles souvenirs n'est pas sans conséquence et comme d'habitude les personnages chez Obayashi doivent apprendre à vivre malgré le poids des regrets.
C'est un des plus beaux Obayashi, esthétiquement le film est sublime, c'est juste dingue de ramener un Tokyo aussi chaud et affectueux en plein milieu d'un environnement aussi froid.
Petit poème animé (disponible sur Netflix) dans lequel une vieille télévision, soutenue par quelques complices, tente d’échapper à son triste sort dans une déchetterie… Pour l’amour des objets et contre l’obsolescence programmée !
Ça ne dure que 40 minutes et pourtant j'ai trouvé ça monumental. On a là le portrait d'un quartier de Canton, ancien village bouffé par l'urbanisation, filmé par un groupe de jeunes artistes. Et ils filment tout ce qui peut passer à portée de leur caméra : des avions volant à peine au dessus des immeubles, des ruelles vides, des rizières sur des toîts, des gamins en rang, des vieux qui font du sport, des gens qui mangent, etc. Et les images prises défilent très vite, souvent en accéléré et au rythme d'une musique répétitive et hypnotique (l'influence de Koyaanisqatsi certainement). On sent une certaine urgence de filmer ce coin de la ville, par crainte de le voir rasé prochainemet peut être, le gouvernement chinois ayant à cette époque l'habitude de refaire à neuf. Toujours est-il que preque 20 ans plus tard, San Yuan Li semble toujours debout.
Pendant 2 jours, une I.A. a visionné une vingtaine de fois le film Vertigo. En le prenant comme stricte représentation de notre univers visuel, le réseau de neurones a créé le sien. Parallèlement, une seconde I.A. s’est inspirée des dialogues pour écrire sa propre narration. Le résultat est une expérience unique, à la fois familière et étrange ! Lien en MP
C'est comme le film de Tony Scott mais en (très) bien. Récit d'une obsession rythmé par la musique synthétique de Rheingold, dont le chanteur joue ici presque son propre rôle d'idole des jeunes. Ca commence comme une bluette adolescente pour s'immiscer progressivement dans des contrées plus... troubles. Un des plus beaux fleurons du cinéma psychotronique teuton.
Mélodrame muet suédois divisé en 5 actes, Johan est un petit bijou de mise en scène notamment dans sa représentation de la nature. Les séquences sur la rivière sont impressionnantes pour l'époque. Le cadre y est austère, l'histoire simple mais l'écriture des personnages transcende le tout. Une belle réussite scandinave.
Ce court de 10 minutes étant fait à la gouache, ça explique la texture spéciale. Tout comme le plus connu When the Day Breaks, l'histoire est une exagération du quotidien tout en demeurant dans la simplicité.
Wendy Tilby avec Amanda Forbis ont gagné plusieurs prix dans des festivals d'animation sur des projets très ouvriers avec les techniques traditionnelles utilisées.
Un gag bien fichu de 6 minutes sur l'énigme du rameur, du loup, du mouton et du chou.
C'est drôle voilà. J'écris une phrase plus pour remplir la limite de caractères de la présentation. Et une autre parce que ce n'est pas encore assez.
8 minutes et avec des formes et métamorphoses, des montagnes qui deviennent des corps ou l'inverse.
Même quand on n'est pas friand de ce genre d'animation expérimentale (même si ça reste très figuratif ici), le spectacle tient l’œil en haleine, on va dire. Et puis c'est un film posthume on dirait, ça renforce la poésie. Disponible directement sur le site gratuit de l'ONF.