Aguirre, la colère de Dieu

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Commentaires
31/10/2017 15:27:02
Clairement. Résumé le film à Kinski, ce serait perdre 80% de la puissance du film. D'ailleurs j'ai énormément de souvenirs de ce film mais pas un seul dialogue en tête. A se demander si c'est pas un film muet :hap:
31/10/2017 17:22:27
Osef des dialogues. Mais t'sais muet c'est lorsque y'a pas du tout de son, là y'a Popol Vuh hein, c'est pas négligeable quand même. :hap:
31/10/2017 18:45:37
Moi aussi le plan sur le cheval m'a pas mal marqué, j'ai une fascination pour se genre de figure fantomatique.

Rastignac, je t'avais pas oublié pour le plan de Aguirre avec sa fille, mais je trouve que ça faisait un peu redite dans la composition avec le plan du singe, du coup j'arrivais pas à l'insérez de manière harmonieuse avec le reste des images.

Sinon pour ce qui est des dialogues il y a quand même deux monologues de Kinski assez mémorables dans ce film !
01/11/2017 19:36:10
Rastignac a écrit :Osef des dialogues. Mais t'sais muet c'est lorsque y'a pas du tout de son, là y'a Popol Vuh hein, c'est pas négligeable quand même. :hap:


Ah parce que les films muets de l'époque n'ont pas de musique ? Ou c'est Popol Vuh qui parle ? :hap:
04/01/2022 16:32:43
Avis

Bon Papa Werner m’a bien mis sur le cul… Je comprends d’un certain côté les comparaisons avec AN, entre l’atmosphère onirique et irréelle de la jungle étouffante, la remontée du fleuve, la folie et l’ivresse du pouvoir… Mais je trouve les deux films parfaitement complémentaires et le Herzog n’a pas à rougir.

C’est vraiment parmi ces films qui te happent dès la scène d’intro. Ces splendides plans sur les sommets de la jungle amazonienne, la musique de Popol Duh, difficile de ne pas être dedans, de ne pas ressentir à la fois la moiteur et la beauté sereine de cet environnement. Et cette atmosphère irréelle ne quittera jamais vraiment le film, c’est parfois très discret : un plan un peu fugace sur les arbres ou une apparition insolite, la lenteur globale du rythme et les dialogues très en retrait, et toujours cette musique finalement pas si présente mais assez hantante à chaque fois qu’elle se laisse entendre.

Tout ça est absolument enivrant et Herzog arrive à créer quelque chose d’assez énorme avec un style pourtant très en retenue. La caméra reste le plupart du temps près des personnages, capture l’action sans artifice et sans la moindre emphase sur les moments dramatiques ou “d’action” - on sent clairement le côté documentariste du cinéaste - et la mise en scène ne s’envole que rarement et toujours de manière très signifiante. Le film est un modèle de narration par l’image, il y a tellement de scènes qui communiquent juste grâce au silence, aux visages capturés et souvent isolés au sein du cadre…

Ça permet au film de communiquer ses idées de manière directe, on est assez immédiatement pris dans cette quête de richesse et de pouvoir sans sens, où des hommes sous couvert de liberté recréent un système de hiérarchie souveraine complètement absurde. Évidemment il y a énormément qui passe par le personnage d’Aguirre lui-même. Surprenant car finalement assez en retrait durant une bonne partie du film puisqu’on le voit manoeuvrer dans l’ombre. On sait déjà qu’il est fou (comment ne pas le savoir quand on voit l’air possédé de Kinski, ça m’a bien donné envie de voir le docu sur sa relation tumultueuse avec Herzog) mais tout ça ne rejaillit qu’une fois qu’il est vraiment aux commandes. Tout est parfaitement amené jusqu’à cette conclusion qui cristallise à merveille le ton et le propos du film, en plus d’en offrir l’un des plans les plus vertigineux…
30/01/2025 03:20:50
Avis

J'ai vu ce film deux fois.
la premiere fois en cours , avec des amis en cours , on est pas rentrés dedans petit con que nous etions.
Je l'ai revu et finalement c'est un chef d'oeuvre peu accesible à l'époque de la dopamine obligatoire , ici on prend le temps de se plonger dans la folie , une folie que l'acteur partage bien réellement.